Quand on est
enceinte beaucoup de choses de la vie nous apparaissent unies dans la
globalité. On ressent que chaque petit élément est interconnecté au Tout, dans
notre corps, notre être, et tous les êtres entre eux et à tout l’environnement. Très souvent,
d’ailleurs, cette sensation d’appartenance à la Vie déclenche chez nombre de
femmes enceintes un flot de créativité puissant, libérateur et transformateur.
En dehors de ce temps si particulier d’une grossesse, nous quittons (un peu – beaucoup – complètement – selon chaque vie, chaque femme, chaque parcours) cette connexion à la vie mammifère qui nous a permis d’habiter si différemment et si pleinement notre corps et ses instincts pour redevenir perméables à la pression de l’inconscient collectif, aux croyances et valeurs de notre monde social, souvent si éloignées des choses simples de la vie naturelle, du corps et de ses rythmes, et, particulièrement, de l’écosystème du ventre féminin.
En dehors de ce temps si particulier d’une grossesse, nous quittons (un peu – beaucoup – complètement – selon chaque vie, chaque femme, chaque parcours) cette connexion à la vie mammifère qui nous a permis d’habiter si différemment et si pleinement notre corps et ses instincts pour redevenir perméables à la pression de l’inconscient collectif, aux croyances et valeurs de notre monde social, souvent si éloignées des choses simples de la vie naturelle, du corps et de ses rythmes, et, particulièrement, de l’écosystème du ventre féminin.
Et ce lien
qui s’est tissé tendrement, charnellement, avec notre utérus, durant 9 mois, se
dissout et les évidences intérieures avec. L’utérus qui était monté jusque sous
notre cœur – physiquement et affectivement- reprend sa place, en bas, tout au
fond, loin du cœur, loin des pensées.
Il redevient
séparé de nos projections affectives.
Il redevient isolé de nos autres organes, qui semblent fonctionner très bien sans lui.
Comme s’il était posé là, dans le petit bassin, entre vessie et rectum, presque un peu par hasard, parce qu’il fallait bien lui trouver une place quelque part, parce qu’il n’y a pas réellement de place pour lui dans la vision mécaniste de notre société.
Il redevient isolé de nos autres organes, qui semblent fonctionner très bien sans lui.
Comme s’il était posé là, dans le petit bassin, entre vessie et rectum, presque un peu par hasard, parce qu’il fallait bien lui trouver une place quelque part, parce qu’il n’y a pas réellement de place pour lui dans la vision mécaniste de notre société.
Cela nous
demande de parcourir tout un chemin, en marge des injonctions sociales, pour,
consciemment, en dehors de toute grossesse, tisser un lien légitime et juste
avec notre utérus.
Pour que le lien soit tangible et perdure tout au long de notre vie, il nous faut réinvestir cet organe et le comprendre dans son écosystème - le territoire du ventre féminin- qui va du périnée, incluant les articulations coxo-fémorales, jusqu’au diaphragme.
Non il n’est pas là par hasard ! Il est lié à tous les organes qui habitent cet espace, à tous les muscles, les nerfs, les fascias, les tendons, la peau et les vertèbres du coccyx aux dorsales. Et bien-sûr, le territoire du ventre féminin est lui-même interconnecté avec tous les autres systèmes de notre être, du plus physique au plus subtil.
Alors, oui, c’est un chemin, qui ne se fait pas en un
jour. Mais à chaque fois que nous consacrons du temps à notre corps, que nous auto-observons
nos cycles, que nous sommes attentives et attentionnée à ce que nous faisons
entrer dans notre organisme, que nous
passons du temps dans l’intériorité sensorielle et les exercices d’éveil des
perceptions, que nous libérons des espaces de la tension qui les oppresse, que
nous habitons notre matière, que nous venons nous établir dans notre centre, à
chaque fois, nous matérialisons un peu plus le lien à la profondeur utérine. Et
peu à peu, nous nous réinscrivons dans l’appartenance farouche et puissante à
l’énergie de la Terre, sensuelle, créatrice, libre et sauvage.Pour que le lien soit tangible et perdure tout au long de notre vie, il nous faut réinvestir cet organe et le comprendre dans son écosystème - le territoire du ventre féminin- qui va du périnée, incluant les articulations coxo-fémorales, jusqu’au diaphragme.
Non il n’est pas là par hasard ! Il est lié à tous les organes qui habitent cet espace, à tous les muscles, les nerfs, les fascias, les tendons, la peau et les vertèbres du coccyx aux dorsales. Et bien-sûr, le territoire du ventre féminin est lui-même interconnecté avec tous les autres systèmes de notre être, du plus physique au plus subtil.
Marie Pénélope Pérès
11/04/2017
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